Après avoir retouché quelques dizaines de pochettes d’albums pour ma collection numérique perso, j’éprouvais de plus en plus l’envie de partager mon travail. Et c’est donc avec cette première pochette que je vais tenter d’expliquer, à mon humble niveau (comprendre novice), le procédé.
Le résultat n’est pas parfait, car je partais d’assez loin, et ma connaissance de Photoshop est bien trop légère pour que je puisse me permettre de donner des leçons, mais je m’améliore.
Bio rapide
3 Degrés Est (ou 3° Est) est un groupe de rap métal français fondé en 97 par des potes de lycée à Auxerre. Voient le jour un EP de 4 morceaux en 1999, et un album autoproduit de 14 morceaux De gré ou d’force en 2002 en pleine vague Nu Metal.
Le groupe mélange habilement le rap et le métal, le morceau Rap sur son violent résume à lui seul plutôt bien l’esprit de la formation auxerroise. On peut facilement comparer le groupe aux jeunes années de Mass Hysteria avec qui ils ont partagé la scène et une reprise.
Malheureusement, le groupe disparait assez vite après un premier album dont la production se laisse très bien écouter même encore aujourd’hui.
La restauration
Les premières choses qui sautent aux yeux, c’est le mauvais cadrage et le voile créé par la lumière ambiante présente au moment de la prise du cliché.
Suppression du voile lumineux
Après quelques minutes de recherche, je suis tombé sur ce tutoriel expliquant comment réduire le “Light Bleeding” de façon assez efficace sans détériorer l’image de base. Le résultat est très satisfaisant même si une retouche supplémentaire pour supprimer le résidu de lumière a été nécessaire.
Le souci lorsqu’on corrige le voile lumineux, il peut y avoir une certaine correction destructrice qui s’effectue sur les détails les plus discrets, ici les étoiles. Certaines se font encore plus discrètes et j’avoue ne pas avoir encore la main assez exercée pour éviter ce désagrément.
Le cadrage
C’est la partie qui a pris le plus de temps. Sur l’image de base, on voit très clairement qu’il manque le haut et toute la partie droite de la pochette juste après le cadre blanc.
Ici pas de secret, il a fallu dupliquer du contenu existant de la pochette pour pouvoir recréer les parties manquantes. En général c’est un exercice assez difficile, car il faut tout faire pour que cela ne se voie pas et ne trahisse pas l’image de base. Le gros plus ici c’est le cadre blanc qui permet de cacher le raccord en particulier sur la droite de la pochette. L’illusion est parfaite.
Réalignement du texte
On peut voir également sur la pochette que l’image est bombée en bas à droite, car le support n’était pas parfaitement plat au moment de la prise de photo.
N’ayant pas accès à la pochette d’origine facilement, j’ai dû me fier à ce que j’ai pu trouver sur Discogs afin de pouvoir faire un travail comparatif et respectueux.
Traitements habituels
Viennent enfin les traitements classiques :
- Correction de la saturation : on rend plus ternes les couleurs pour éviter qu’elles nous “pètent” au visage, même si dans ce cas précis c’est assez difficile, car il s’agit littéralement d’une explosion de lumière d’étoiles.
- Modification du gamma : principalement pour corriger le voile et rendre les noirs plus profonds. C’est ici qu’on peut perdre une partie des détails les plus discrets, car déjà très sombres. Il faut faire un choix et ne pas trop en abuser.
- Neutralisation du bruit chromatique : la compression jpeg ajoute souvent du rouge vert et bleu là où n’en veut pas, Photoshop permet très facilement de neutraliser ces détails.
- Correction de la netteté : souvent nécessaire en particulier lorsqu’une pochette est prise en photo au lieu d’être scannée, elle perd souvent en précision, là où le scan amplifie exagérément le bruit.
Résultat final
Après quelques heures de travail et de recherche, je suis plutôt satisfait du résultat. Globalement la pochette est très sombre, mais il faut dire que le matériau de base l’est aussi.
